Âgé de 5 ans, Boo est un coq croisé de Cornouailles plein d’entrain. Il adore partir à l’aventure sur la route, écouter des mélodies au piano, se laisser absorber par des spectacles télévisés et se retrouver en présence de ses compagnons domestiques – un mélange harmonieux de poulets et de chats. Malgré ses multiples intérêts, la plus grande joie de l’existence de Boo réside dans les tendres étreintes qu’il partage avec Mary Bowman, sa protectrice humaine.
Le voyage de Boo jusqu’à son bonheur actuel a été une trajectoire allant de l’adversité à la sérénité. Ses premiers jours se sont déroulés dans une ferme, en compagnie d’une multitude de volailles. Pourtant, cette existence était davantage marquée par son utilité que par son individualité intrinsèque, sa subsistance étant liée à d’incessants nourrissages. Pour la race Cornish, prédisposée à la démesure alimentaire, ce régime était délétère, dépourvu de la capacité de régulation autonome de la consommation.
Le véritable foyer chaleureux et accueillant l’entoure désormais. Son séjour chez les Bowman a été orchestré par les souvenirs d’un ami. Le sort de Boo est apparu par le biais d’une annonce sur Craigslist, dans laquelle une personne cherchait à rompre les liens avec une volaille « mutante » et manifestement peu attrayante. En lisant l’annonce, Mary Bowman a reconnu les traits caractéristiques de la race, semblables à ceux de son cher coq de Cornouailles, Julian. Cette révélation a été pour elle un appel à l’altruisme.
La détermination de Mary s’est transformée en un effort pour libérer Boo des chaînes de son existence précédente – marquée par l’industrialisation et la marchandisation. Lorsqu’elle est arrivée pour réclamer son nouveau compagnon, l’énormité du physique de Boo était palpable ; il semblait presque immobilisé par sa propre masse. Son poids corporel a pesé sur sa fonction respiratoire, s’accentuant par un peigne violacé et des expirations laborieuses. Pendant tout le voyage de retour, l’inquiétude s’est emparée de Mary – une reconnaissance poignante que la survie de Boo était loin d’être assurée.
Au sein du foyer, les journées de Boo se sont métamorphosées en une véritable tapisserie d’activités joyeuses. Les galopades libres entrecoupées d’étreintes chaleureuses de la part de ses humains sont devenues sa norme. Un engin familièrement appelé « poussette pour chien » facilitait sa participation aux sorties familiales.
Boo, son avatar sur la toile, sa page Instagram, est un coq qui s’épanouit un peu partout. Les photos et les légendes évoquent un sens de la narration ; sa présence est imprimée dans des espaces et des temps variés. Les vignettes de son interaction avec ses proches se déroulent – qu’il s’agisse de la présence pendant le tricot ou de sa proximité du piano, où des mélodies inexprimées offrent un lien unique avec son propriétaire.
Les interactions de Boo sont le reflet de son intelligence et témoignent du lien qu’il tisse avec sa famille. Il est conscient de son cercle familial, sachant distinguer les limites de sa propriété.
La dévotion des personnes qui s’occupent de Boo va au-delà du quotidien – elle se manifeste par l’adoption d’une solution sur mesure aux inconvénients posés par son physique. La couche lui permet de profiter des plaisirs de la vie d’animal de compagnie sans les contraintes de l’hygiène de routine.